vendredi 18 mars 2011

Adrien et robe Noire

                                                
Il était une fois, une femme pas très aimée qu'on appelait Robe Noire. Un jour qu'elle s'en était allée au marché, elle vit un beau jeune homme qui cherchait à vendre sa vache. Elle s'approcha et lui demanda :
-Combien la vends-tu ?
-Vingt pièces d'or, Madame.
-Comment t'appelles-tu ?
-Adrien, Madame.
-Bien ! Suis-moi ! dit-elle en lui jetant un sort d'amour. Adrien, tel un robot, la suivit,abandonnant sa famille et Marianne,sa fiancée.Ils arrivèrent devant un magnifique palais où ils prirent le thé avant d’aller se coucher.Trois mois plus tard, Robe Noire dit à Adrien : « Je pars en voyage d’affaire en Amérique. Toi, tu reste là, je te confie les clés du palais, ouvre tout, fais-toi plaisir, mais surtout, ne touche pas à l’alambique géant ou tu recevras une punition terrible ! » Sur ce, elle partit et Adrien en profita pour recevoir ses amis. Ils firent la fête pendant trois jours et trois nuits. Lorsque elle fut finie, les amis rentrèrent chez eux et Adrien, à pas de loup, entra dans le laboratoire et se faufila vers l’alambique. « Oh ! s’écria Adrien, comme ça brille, comme c’est beau !... »Il restait émerveillé devant tous ces diamants, ces rubis, ces émeraudes. Il y avait de l’or, de l’argent, tout ce trésor que la sorcière lui avait caché !!! A partir de ce moment, il commença à haïr Robe Noire et il comprit tout ce qui lui était arrivé. Il eut des remords en pensant à Marianne et à sa famille qu’il avait abandonnées.Mais retrouva vite ses esprits. Il courut chercher un sac, revint et le rempli de pierres précieuses, ferma le sac, le laissa là et continua son chemin à travers l’alambique géant. Au bout du tuyau, il hurla de peur « Haaaaaaaa !!!!! »Il faillit s’évanouir devant d’horribles cadavres. Tous les hommes que Robe Noire avait tué ! Le sang caillé lui donnait l’impression d’être dans un marais. Adrien voulut rentrer chez lui lorsque, soudain, il entendit la porte bailler et Robe Noire entrer dans le hall. Vite, Adrien, courut à travers l’alambique géant et, en passant, à la volée, il attrapa le sac ; il s’éloigna, ouvrit la porte du laboratoire et sortit. Il courut jusqu’aux escaliers et, vite, monta vers le palier. Il ouvrit la porte de la chambre, entra, tira le sac jusqu’à son placard et le fourra dedans. « Ouf ! s’exclama Adrien, je vais pouvoir descendre. Il se rendit au rez-de-chaussée,dans le grand corridor pour saluer Robe Noire. Il était blanc comme un linge et avait peur que Robe Noire s’en rende compte. Hélas, elle le vit et dit : « Tu as osé me désobéir, je lis dans les pensées, ne l’oublie pas ! Je t’ai réservé la salle des tortures, je l’ai nettoyé pour toi. Suis-moi ! »Elle ajouta un rire sourd et forcé. Adrien, qui n’osait plus lui désobéir se laissa tirer par le bras le long du dédale de couloirs jusqu’au sous sol.La sorcière le poussa dans une grande salle où se dressait une plaque de fer de sa taille.
Robe Noire regarda Adrien en désignant la plaque. La tête basse, il se coucha dessus et robe Noire lui ordonna:
-Ecarte les bras et les jambes, je vais fermer les anneaux des coins.
Adrien allait s’exécuter lorsque, soudain, Marianne, celle qu’il aimait tant, entra dans la pièce avec un poignard qu’elle lança sur Robe Noire. Celle-ci  n’eut pas le temps de le voir et s’effondra sur le sol, le poignard planté entre les deux yeux. Adrien se releva et ouvrit des yeux ronds, étonnés. « Merci, dit-il, sans toi, ma dernière heure était arrivée !
«Ne me remercie pas, je passais de ce côté de la façade et j’ai entendu du bruit et, comme tu le sais, je suis très curieuse, alors, je suis descendue avec une arme, c’est plus prudent.»
Adrien lui parla alors de l’alambique géant, du trésor et des cadavres. Marianne se souvint alors de l’un de ses rêves d’enfant : « Adrien, tu te souviens, je t’avais dit qu’un jour, j’achèterai une grand ferme et des animaux et que je vivrai avec toi. D’ailleurs, il y a une magnifique ferme à vendre, pas très loin du village, elle est déjà meublée et équipée, allons la visiter !
-Bonne idée ! dit Adrien en courant chercher le sac de pierres précieuses qu’il redescendit sans ralentir, et nous l’achèterons ! Il y a bien assez pour cela dans ce sac ! »
Adrien et Marianne sortirent du palais et accoururent chez le propriétaire de la ferme.
« -Que voulez-vous ? leur demanda-t-il d’un air aimable.
-Combien vendez-vous votre ferme ? demanda Adrien.
-Cinq mille pièces d’or, autrement dit trois émeraudes, cinq rubis et deux diamants.
-Eh bien, tenez ! dit Marianne en fouillant dans le sac, pouvez-vous nous la faire visiter ?
-Bien sûr, c’est juste à côté, suivez-moi, dit le vendeur en partant vers la sortie du village »
Ils ne mirent pas longtemps à atteindre la ferme. Elle était isolée, ce qui plut à Marianne et Adrien et, comme prévu, le propriétaire la leur vendit et leur donna les clés. Ils ouvrirent et visitèrent la ferme. Elle était vraiment très grande !
Quand ils eurent fini, ils repartirent au village pour acheter des animaux et de nouveaux vêtements qu’ils partirent installer (qu’ils allèrent ranger) dans leur nouvelle maison. Puis, ils retournèrent chez leurs parents, leur dire au revoir et allèrent à la ferme se coucher.
Deux ans plus tard, Marianne accoucha de quadruplés qu’ils nommèrent Silvio, Silvia, Silviana et Silviano.
Une semaine après, ils demandèrent au maire et au curé de préparer leur mariage. Et, pendant les sept jours et sept nuits qui suivirent, on fêta leurs noces en musique. Puis, quand les enfants eurent huit ans, Adrien, leur raconta son aventure chez Robe Noire, l’intervention de Marianne et comment il avait trouvé le trésor. Les enfants racontèrent à leurs enfants cette histoire qui se transmit de génération en génération. Voilà pourquoi, moi aussi, je la connais !
Fin                                                 Manon Gallo



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